Nous sommes partis à la rencontre de Brieux Férot, l’un des membres fondateurs du magazine Society, et directeur du développement de So Press, sa société d’édition.

Presque 5 ans après la création de Society, et une soixantaine de collaborateurs à bord plus tard, Brieux Férot nous partage son quotidien au sein de cette équipe pas comme les autres, sur un ton plein d'humour et d'entrain 🔥

  • L’équipe de Society en 3 mots ?

Quinzomadaire. En. Liberté.

  • Comment est-ce que vous êtes organisés au sein de la rédaction ?

Chacun(e) vient avec son histoire, son parcours, ses envies, ses idées, et les confrontent aux autres, puis ensuite au réel, puis à la collecte, puis à l’analyse, puis revient en arrière, puis avance de nouveau, etc… puis à l’écriture – texte, photos, vidéos, sons… - et il en sort des histoires uniques. Ou pas. 🙃 Disons que c’est un grand atelier très vivant où l’artisanat, l’enquête, la curiosité, le goût des autres sont les principes de base.

  • Quel est le meilleur souvenir avec cette grande équipe ?

Le lancement du magazine, en mars 2015. 3 mois avant, 3 mois après. Impossible de trouver le bon rythme. Beaucoup d’essais, beaucoup de ratés, beaucoup de joie. C’était formidable. Et on est encore là, 5 ans après. L’anniversaire arrive à grands pas…

  • Quel est le plus beau challenge que vous ayez eu à relever collectivement ?

Répondre un par un à des dizaines de milliers de fanzouzes de Cyril Hanouna qui nous harcelaient après un papier qui expliquaient des aspects méconnus du fonctionnement de l’émission, et qui nous reprochaient aussi de ne pas avoir mis Baba en couverture. A sa place, c’était Barack Obama. Choix cornélien.

  • Comment est-ce que tu manages ton équipe ?

Personne n’a d’équipe, ce n’est pas du tout comme ça qu’on se pose la question. Déjà, le terme n’a jamais du être utilisé chez nous, et tout le monde est à disposition des différents besoins qui rythment notre quotidien. L’idée, c’est plutôt : comment s’organiser jour après jour pour laisser à la fois la plus grande part de liberté à chacun pour qu’il transforme son talent propre en compétences, quelles qu’elles soient, et dans le même temps conduire une aventure collective où les contenus et leurs formats, et le modèle économique bougent tout le temps. On se doit de rester agiles et tolérants, donc forcément, ça se marre et ça se fritte souvent. Chacun prend sur soi. C’est une belle aventure à vivre.

  • Est-ce que tu as en tête une action qui a particulièrement soudé l’équipe ?

La fête de fin d’année, tous les ans. Quasiment tout le monde joue un rôle dans sa préparation. On s’offre des cadeaux à moins de 5 euros, ce sont les enfants qui tirent au sort et distribuent à tout le monde au pied du sapin, puis ils vont tranquillement se coucher, avant qu’on tienne éveillé tout le quartier jusqu’à l’aube. Le DJing est très discutable. Et discuté. En live. C’est le bordel, hein !  Et c’est sûrement la meilleure manière pour que tout le monde y prenne vraiment du plaisir.

Si l’équipe était…

  • Un sport ?

Boxingchess. Ou Fingabol.

  • Un média ?

Society, So Foot, L’Etiquette, Doolittle, Tampon, Pédale !, Tsugi, So Foot Club, So Film, Running Heroes Society, Dada, Trashtalk… Sinon, un mix entre Mother Jones et Racquet Magazine… Patience.

  • Une expression ?

« C’est pour ça. » Copyright Monsieur Fraize.

  • Un super-pouvoir ?

Transformer la connerie en humour.

Le mot de la fin…

  • Est ce qu’il y a une personne, une entreprise, un livre, un podcast… que tu nous recommandes sur ce sujet ?

Aventures au cœur de la mémoire, de Joshua Foer.

  • Quelle est la prochaine personne à interviewer selon toi ?

Gad Elmaleh.